Hadrien Muller, avocat préjudice

Avocat spécialisé en préjudice corporel

Diplômé en évaluation des traumatismes crâniens

Traumatisme crânien léger : pourquoi vous devez penser à prendre un avocat

Table des matières

TCL ou traumatisme crânien léger

Vous avez été victime d’un accident corporel avec pour conséquence un TCL (Traumatisme Crânien Léger) : peut-être faites-vous partie de ces victimes dont l’état est plus « à risque » qu’il n’y paraît.

Sur les 155 000 personnes victimes de traumatismes crâniens chaque année en France (accidents de la route et accidents de la circulation le plus souvent), 80% sont dits légers (les petites chutes par exemple). Autrement dit, les séquelles finiront par disparaître à court ou moyen terme, et on s’en remet complètement entre 3 et 12 mois après l’accident. En général. On peut aussi, hélas, avoir des séquelles d’un TCL  dont on ne se remet pas toujours complètement.

En effet, l’étude de ces cas « légers » montre que 10 à 20% évoluent mal pendant la phase de récupération. 10 à 20% de 155 000, cela représente donc potentiellement jusqu’à 30 000 personnes par an.

Avec  un handicap léger dans les premiers temps, qu’en est-il de la difficulté d’obtenir, plus tard, la juste indemnisation de son préjudice ?

Elle sera d’autant plus grande que vous aurez trop voulu penser que « léger » voulait dire « cela peut attendre ». 

Risquez-vous d’être dans ce cas ?

Etes-vous une victime qui s’ignore ?  

Un traumatisme crânien léger n’est pas toujours facile à repérer. Il survient après un accident ou un choc violent, qui provoque alors une commotion cérébrale. Et, pendant un temps, le cerveau cesse de fonctionner normalement.

Ceci engendre une courte perte de connaissance, une possible légère amnésie post-traumatique et est à l’origine d’éventuelles séquelles par la suite, où le cerveau peut tarder à récupérer toutes ses fonctions habituelles.

Lors de son séjour à l’hôpital, la victime est traitée pour ses éventuelles autres blessures, fractures, lésions, plaies et contusions : tout cela est visible à l’IRM. En revanche, passée la chirurgie ou la durée d’observation minimale, la victime traumatisée crânienne aura tendance à dire qu’elle va bien.

Comme il est difficile pour un médecin de vérifier ce qui se passe dans sa tête, il arrive que la victime soit renvoyée chez elle, seule, quand elle a justement urgemment besoin d’un suivi. Cela peut s’avérer dangereux pour elle.

Après les urgences

Que sa situation ait été bien identifiée et suivie ou non, la victime d’un traumatisme crânien léger devrait récupérer ses facultés au bout de trois mois. Mais dans certains cas, les syndromes persistent. Certains sont plus visibles, comme les troubles physiques type altération de la vue ou de l’audition, troubles du sommeil, vertiges, maux de têtes et fatigabilité.

Des troubles psychiques peuvent être perçus par l’entourage, comme l’anxiété, l’irritabilité voire la dépression. Enfin, les troubles de la conscience et les troubles cognitifs se repèrent moins vite, comme les troubles légers de l’attention, des difficultés à se concentrer, etc.

Certains de ces symptômes apparaissent seuls et passent parfois inaperçus, notamment par la victime. Or, s’ils persistent, ils risquent d’altérer sa vie intime, personnelle, sociale ou professionnelle. Pour éviter toute complication, le bon réflexe est déjà d’interroger ses proches : ont-ils remarqué l’un de ces symptômes ? Si c’est le cas, il est probablement urgent de vous faire accompagner.

Et si vous ne vous faites pas diagnostiquer ?

Si l’on n’a pas renvoyé la victime vers le bon service de prise en charge des traumatismes, elle n’a probablement pas suivi de rééducation. Il peut arriver qu’au bout de plusieurs années, des patients victimes d’anciens TCL se rendent comptent lors d’une visite médicale qu’ils souffrent de syndromes persistants, souvent modérés, conséquences du trauma depuis tout ce temps.

Si tel est votre cas, il risque alors d’y avoir prescription pour demander réparation à la compagnie d’assurance. Dix ans à compter de la consolidation pour tous les accidents de la route, 2 ans pour les contrats « garantie des accidents de la vie », 3 ans pour les agressions.

Plus vous attendez, moins vous avez de chance d’être indemnisé(e). Surtout pour des troubles neuropsychologiques difficiles à débusquer.

Vous êtes victime de TCL et votre indemnisation est en route ? Oups…

La situation est alors la suivante : vous êtes une victime de TCL et votre compagnie d’assurance vous a déjà fait une proposition d’indemnisation.
Là, les choses deviennent plus difficiles.

En effet, le TCL étant très dur à diagnostiquer correctement par le médecin de l’assureur, il y a très peu de chances que vous receviez l’indemnisation juste.  Le médecin aura pu sous-estimer votre situation au tout début, compte tenu de ce mal… invisible.

Comme la compagnie d’assurance va évaluer le montant de l’indemnisation en fonction de ce que constate le médecin-expert à un instant donné, il est capital que le médecin vous ait examiné, à cet instant T, « sous toutes les coutures  ».

Y compris les aspects psychologiques et surtout en étudiant les signes qui pourraient cacher des complications futures. C’est là que réside toute la difficulté de la situation : statistiquement, ces risques de complications futures ne sont pas  majoritaires.

La plupart du temps, tout ira vraiment mieux ensuite.
Mais 10 à 20%, ce n’est pas non plus négligeable.

Quel est le risque ?

Parmi ces traumatisés crâniens légers qui ne récupèrent pas toutes leurs facultés, il est très rare qu’ils sachent reconnaître eux-mêmes de quoi ils souffrent.
Or, pour bénéficier d’une bonne expertise médicale, il faut justement que l’on décrive au médecin les difficultés subies.

Aussi, avec l’examen clinique, l’assurance peut conclure vous êtes en état parfaitement consolidé et qu’elle peut donc vous indemniser. Et clore le dossier.
Mais dans ces 10 à 20% de cas qui évoluent mal, la victime risque en réalité de continuer à souffrir de toutes ces anomalies cérébrales. Elle va donc débourser au fil du temps en dépenses diverses…. bien plus que ce que lui proposera son assureur !

Isolement social, risque de déclassement professionnel, consultations médicales, traitements et autres frais divers peuvent coûter très cher. Bien plus que ce que l’assureur proposera dans son offre d’indemnisation.

C’est pour cela qu’il est absolument essentiel que la victime de TCL se fasse accompagner d’un proche dans ses démarches, qui puisse témoigner des changements intervenus dans la vie de la victime.

Elle doit aussi demander l’aide et les conseils d’un avocat spécialisé qui peut lui garantir qu’elle recevra les examens nécessaires (ORL, ophtalmologique, psychologique…). Et ce, au plus tôt.

Êtes-vous dans une de ces situations ?

Si vous êtes dans l’une de ces situations, le bon réflexe, c’est  d’abord d’éviter le « faux positif ».

Ne pas se voir dans une situation plus grave qu’on ne l’est réellement.

Encore une fois, demandez à vos proches. Pensent-ils que vous devriez consulter à nouveau ?

Si tel est le cas, et si l’on vous conseille d’entreprendre ou de relancer une demande d’indemnisation auprès de votre assurance, pensez à consulter aussi immédiatement un avocat spécialiste du traumatisme crânien : c’est le seul professionnel à même de vous accompagner pendant toute votre démarche d’indemnisation.

Et ce, dès la visite auprès du médecin expert de l’assurance, ce moment-clé où il faut s’assurer que la gravité de votre TCL ne soit pas prise à la légère. Cliquez ici.

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Maître Hadrien MULLER

Avocat en préjudice corporel - Diplômé en évaluation des traumatisés crâniens
Maître Hadrien Muller est avocat au barreau de Paris. 
Il intervient pour la défense des victimes d’accident corporel en région parisienne et dans toute la France.

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